samedi 14 avril 2018

La Diamanterie ou les vacances d'une fille bancale

de Laure Monloubou,
paru en 2017, aux éditions Amaterra

Résumé : Pour Pénélope, cet été , c'est cuit ! Elle n'aura pas le choix ! Ses vacances vont être é-pou-van-tables !
Pénélope est dépitée. Elle va devoir passer les deux mois de vacances d'été chez son oncle et sa tante dans "un trou perdu". Mais elle n'a prévu ni la rencontre avec le charmant Dylan ni celle avec l'étrange Maya...


"Je crois que c'est la première fois que je parle à une grande personne qui n'est ni ma mère, ni un prof, ni la boulangère, ni de ma famille. Et c'est la première fois qu'un adulte me parle d'égal à égal."


Mon avis : Attirée par la couverture colorée de ce roman jeunesse, je me suis complètement plongée dans cette histoire. On suit les vacances de Pénélope qui se retrouve envoyée chez son oncle et sa tante et ses affreux cousins. Les vacances horribles qu'elle pensait passer, vont s'avérer être inoubliables pour la jeune fille. La lecture est simple, fluide et facile pour les jeunes lecteurs d'une dizaine d'années.

mercredi 11 avril 2018

Le groupe

de Jean-Philippe Blondel,
paru en 2017, aux éditions Actes Sud
Résumé : François Roussel, professeur d’anglais et écrivain, se laisse convaincre de monter un atelier d’écriture pour les terminales de son lycée. Il se demande tout de même qui cela pourrait bien intéresser. Et puis les premiers inscrits arrivent : Léo, Émeline, Nina… et même Boris, le rigolo de la terminale ES. Ils seront douze au total, dix élèves et deux profs, réunis une heure par semaine dans un monde clos pour écrire. Pour tous, c’est un grand saut dans l’inconnu. Les barrières tombent, ils seront tous au même niveau, à découvert. Un groupe à part. Avec des révélations, des révoltes, des secrets qu’on dévoile. Des chemins qui se dessinent…

"Mais la philo, on sait ce que c'est, hein ! C'est noté au petit bonheur la chance. Si ça se trouve, chez elle, elle jette les copies du haut de l'escalier, et les note selon la marche sur laquelle elles sont tombées."

Mon avis : Jean-Philippe Blondel nous offre un roman polyphonique vraiment très orignal. Dans chaque chapitre, un nouveau sujet est donné aux élèves mais aussi aux deux professeurs encadrants qui se dévoilent à travers leurs écrits. Entre fiction et réalité, on en apprend un peu plus sur chacun des personnages. Des témoignages touchant sur la famille, l'adolescence, la vie en général sont exprimés. Le livre est vraiment superbement bien écrit. La couverture est très belle. Vraiment un beau coup de cœur !  

L'amie prodigieuse

d'Elena Ferrante,
paru en 2014, aux éditions Gallimard
Résumé : «Je ne suis pas nostalgique de notre enfance : elle était pleine de violence. C’était la vie, un point c’est tout : et nous grandissions avec l'obligation de la rendre difficile aux autres avant que les autres ne nous la rendent difficile.»
Elena et Lila vivent dans un quartier pauvre de Naples à la fin des années cinquante. Bien qu’elles soient douées pour les études, ce n’est pas la voie qui leur est promise. Lila abandonne l’école pour travailler dans l’échoppe de cordonnier de son père. Elena, soutenue par son institutrice, ira au collège puis au lycée. Les chemins des deux amies se croisent et s’éloignent, avec pour toile de fond une Naples sombre, en ébullition.



"La plèbe, c’était nous. La plèbe, c’étaient ces disputes pour la nourriture et le vin, cet énervement contre ceux qui étaient mieux servis et en premier ce sol crasseux sur lequel les serveurs passaient et repassaient et ces toasts de plus en plus vulgaires. La plèbe, c’était ma mère, elle avait bu et maintenant se laissait aller, le dos contre l’épaule de mon père qui restait sérieux, et elle riait bouche grande ouverte aux allusions sexuelles du marchand de ferraille."

Mon avis : Je suis partagée sur cette lecture. J'ai trouvé que le début était vraiment très long, l'histoire peine à se mettre en place, on ne voit pas trop où l'auteur veut en venir en déroulant la vie de ses personnages. J'ai trouvé que la partie autour de l'enfance d'Helena et de Lila est vraiment très violente, dans cette Italie des années 1950. Les enfants se font justice eux-mêmes sans chercher à dialoguer mais plutôt en réagissant tout de suite et bien souvent avec des coups ou des lancés de pierre. "L'amie prodigieuse" dans cette première partie n'a pour moi rien de "prodigieux". 
La seconde partie par contre m'a captivée. J'ai aimé suivre les aventures et mésaventures de ce petit quartier de Naples. A force de lire leurs histoires, le lecteur arrive à se repérer parmi les très nombreux personnages et à connaître leurs liens. Au fil des pages, ils grandissent et la violence s'estompe quelque peu. La relation entre Lila et Helena devient plus douce, elles se rapprochent telles deux sœurs et se soutiennent mutuellement. Le final est pour le moins inattendu et laisse le lecteur en manque de ces personnages... 

La Malédiction de l'anneau d'or

de Fred Bernard et François Roca,
paru en 2017, aux éditions Albin Michel 


Résumé : Cornélia, une jeune fille aveugle, grandit dans un orphelinat aux côtés de Jack, son corbeau, et de son amie Virginia. Un jour, dans une sombre forêt où se dressent des ruines mystérieuses, Cornélia parvient à retirer de son socle de pierre un anneau d'or pourtant inamovible. Elle développe alors d'inquiétants pouvoirs... Sous prétexte de la désensorceler, le mystérieux Génius l'emmène avec lui au loin, l'arrachant à ses amis chers.
Quand Virginia peut quitter l'orphelinat, elle chevauche à travers le monde avec Jack pour retrouver Cornélia... et découvrir son terrible destin.
Mon avis : La couverture de cet album est vraiment très attirante. L'histoire quant à elle s'adresse plus à des ados qu'à des enfants, du fait des thèmes abordés et de la noirceur de l'histoire. Le récit est original, le narrateur est un corbeau et les deux auteurs nous entraînent dans un beau conte fantastique. On retrouve même à la fin des allusions à un précédent livre de Fred Bernard et François Roca : Anya et le Tigre Blanc. Par conséquent, il vaut mieux le lire avant la Malédiction de l'anneau d'or.

mardi 3 avril 2018

L'Histoire de Ned Kelly

de Marie-Eve de Grave et Jean-Jacques de Grave,
paru en 2017, aux éditions Hélium
 Résumé : Ned Kelly, 1855-1880, fils de misérables colons irlandais, un temps voleur de chevaux, tireur exceptionnel, meurtrier, mais aussi bandit au grand coeur dont le premier fait-divers fut d’avoir sauvé un enfant de la noyade, sorte de Robin des Bois australien du dix-neuvième siècle, devint le symbole de la résistance contre l’Empire britannique.
Mon avis : Ce roman graphique est dans un premier très agréable à regarder. La disposition du texte et des gravures est vraiment originale et attractive. L'histoire quant à elle retrace la vie de hors-la-loi de Ned Kelly. Ainsi on découvre les injustices et le racisme dont ont souffert les colons irlandais à leur arrivée en Australie. 

Maria et Salazar

de Robin Walter,
paru en 2017, aux éditions Des Ronds dans l'O
Résumé : Alors que les parents de Robin Walter revendent leur maison familiale de Champigny-sur-Marne, vient le moment pour tous de dire au revoir à Maria, leur femme de ménage et bien plus depuis plus de trente ans. Que va-t-elle faire, elle qui est venue du Portugal avec son mari comme des milliers de ses compatriotes, quelques décennies auparavant, fuyant ainsi la dictature de Salazar?
Au travers de leurs souvenirs, le récit dépeint ce que fut la plus longue dictature de l'histoire moderne de l'Europe occidentale et l'immigration portugaise de masse qui en a découlé.
Mon avis : Robin Walter met en lumière l'arrivée massive des Portugais en France dans les années 60, fuyant la dictature de Salazar. En s'appuyant sur l'histoire de Maria, femme de ménage chez les Walter, l'auteur met en scène sa propre famille. Le ton employé est juste et touchant. Les dessins sont magnifiques, réalisés dans des tons gris noirs, ce qui rend la BD encore plus belle. A découvrir ! 

La tête en l'air

de Paco Roca,
one-shot paru en 2013, aux éditions Delcourt,
 Résumé : Après sa dernière crise d'Alzheimer, Émile est placé par sa famille dans une résidence pour troisième âge. Dès lors, il affronte seul sa nouvelle vie, apprend à connaître les autres patients et le fonctionnement du centre. Il y découvre l'horrible routine, les médicaments et surtout le dernier étage – la grande peur de tous ! – où sont transférés ceux qui ne peuvent plus se suffire à eux-mêmes...
 
Mon avis : Paco Roca s'attaque ici à un sujet difficile : la vieillesse et la maladie d'Alzheimer. Il traite avec beaucoup d'humanité le quotidien d'une maison de retraite et de ses résidents. L'auteur arrive à démontrer de quelle manière la maladie modifie les personnes qui en sont atteintes. Cette histoire est à la fois drôle et touchante.

Le Château de Comper

Série Brocéliande, Forêt du petit Peuple,
de Stéphane Betbeder et Paul Frichet,
paru en 2017, aux éditions Soleil,
collection Soleil Celtic
Résumé : Le château de Comper est à la lisière du monde des humains et de celui du petit peuple. Pour empêcher le chantier d’une route qui la traverserait de part en part, la gardienne enlève le futur héritier du maître de Comper et le remplace par un « changelin » qui lui ressemble trait pour trait. Il sera son espion. Mais le comportement étrange de ce dernier ne tardera pas à éveiller les soupçons quant à sa véritable nature…
 
Mon avis : Voici un nouveau tome de la série Brocéliande, la Forêt du petit peuple. Dans cette BD les auteurs insistent sur la fracture entre le monde des humains et le monde magique de la forêt. Des éléments historiques sont introduits et permettent de comprendre certains évènements. On suit les différents personnages qui évoluent à travers le temps. La construction de la BD est claire, la tension de l'histoire est perceptible et la fin est plutôt optimiste. Les dessins de Paul Frichet collent parfaitement à l'ambiance de la BD.
Vivement la suite !

La Fontaine de Barenton

Série Brocéliande, la Forêt du petit Peuple,
de Olivier Peru et Bertrand Benoît,
paru en 2017, aux éditions Soleil,
collection Soleil Celtic
Résumé : Des Korrigans ont enfin trouvé le moyen d’obliger Orignace à leur écrire une histoire. Ils veulent que le Teuz invente un conte dans lequel eux auraient un beau rôle, mais
Orignace est en panne d’inspiration. Et alors qu’il cherche des idées dans la forêt de Brocéliande, il assiste aux débuts de la passion entre Merlin et Viviane. L’enchanteur fait tout ce qui est en son pouvoir pour séduire la future dame du Lac et n’hésite pas à user de ses sorts les plus puissants... Rien ne l’arrête.
Cela fait bien les affaires du Teuz, lui qui cherchait de l’inspiration va être servi ! Seul problème, les Korrigans ne sont habituellement pas friands d’histoires d’amour.

Mon avis : Voici le premier tome de la série Brocéliande, la Forêt du petit Peuple. Alors normalement ce n'est pas le genre de BD vers lequel je me précipite mais là j'ai vraiment aimé ! L'histoire très drôle nous raconte la rencontre entre Merlin et la Dame du Lac. Un vrai plaisir de lecture mais aussi une claque visuelle. Les dessins de Bertrand Benoît sont vraiment splendides. A lire et regarder !