de Delphine de Vigan,
paru en 2009, aux édition JC Lattès
"Mathilde a pensé que la compassion n'avait lieu qu'au moment où l'on se reconnaissait dans l'autre, au moment où l'on prenait conscience que tout ce qui concernait l'autre pouvait nous arriver, exactement, avec la même violence, la même brutalité.
Dans cette conscience de ne pas être à l'abri, de pouvoir descendre aussi bas - et seulement là - la compassion pouvait survenir. La compassion n'était rien d'autre qu'une peur pour soi-même."
Mon avis : Delphine de Vigan nous plonge dans une critique des sociétés déshumanisées à travers la quotidien de deux personnages brisés par leur travail et leur entourage.
Thibault est médecin dans une ville où il côtoie le quotidien de gens seuls en quête d'un peu d'attention, alors qu'il cherche à se remettre lui-même d'un chagrin amoureux qui le consume à petit feu. Mathilde quant à elle se retrouve sans savoir réellement pourquoi souffre douleur de son patron qui va jusqu'à l'ignorer totalement et ne lui confit plus aucune tâche dans son travail.
Toute l'histoire se passe durant la journée du 20 mai, date à laquelle quelque chose devrait changer dans la vie de Mathilde d'après les dires d'une voyante...
"Mais les gens désespérés ne se rencontrent pas. Ou peut-être au cinéma. Dans la vraie vie, ils se croisent, s’effleurent, se percutent. Et souvent se repoussent, comme les pôles identiques de deux aimants."
On reste scotché à ce roman pour savoir si Mathilde arrivera à se rebeller, à arrêter ce processus destructeur dans lequel elle plonge inexorablement.
Ce roman sur le monde de l'entreprise est à découvrir ou à faire découvrir à tous !!!
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